(terre.) adamica terra, (Histoire naturelle) Le fond de la mer est enduit d'un limon salé, gluant, gras, mucilagineux et semblable à de la gelée ; on le découvre aisément après le reflux des eaux. Ce limon rend les lieux qu'elles ont abandonnés, si glissants qu'on n'y avance qu'avec peine. Il parait que c'est un dépôt de ce que les eaux de la mer ont de plus glaireux et de plus huileux, qui se précipitant continuellement de même que le sédiment que les eaux douces laissent tomber insensiblement au fond des vaisseaux qui les renferment, forme une espèce de vase qu'on appelle terra adamica. On conjecture qu'outre la grande quantité de poissons et de plantes qui meurent continuellement, et qui se pourrissent dans la mer, l'air contribue encore de quelque chose à l'augmentation du limon dont il s'agit ; car on observe que la terre adamique se trouve en plus grande quantité dans les vaisseaux que l'on a couverts simplement d'un linge, que dans ceux qui ont été scellés hermétiquement. Mémoire de l'Académie, année 1700, pag. 29.
S. m. (Histoire naturelle) nom donné par les anciens à une espèce d'ocre rouge ; ils en distinguaient trois espèces ; le sil atticum était d'un rouge pourpre ; le sil, syriacum venait de Syrie, était d'un rouge vif ; le sil, marmorosum ou marbré, qui avait la dureté d'une pierre. Ils avaient aussi le sil achaïcum, dont nous n'avons point de description. M. Hill croit que le sil atticum romanorum dont il est parlé dans Vitruve, était un sable rouge et brillant préparé, qu'il ne faut point confondre avec l'ocre attique dont on a parlé. Voyez Hill, notes sur Théophraste. Lire la suite...